Ce fut fait grâce à l'ASBL FunEvasion et son stage d'initiation au "Tout Chemins". Rendez-vous était donc pris pour ce samedi à 8h30 au circuit Jule Tacheny de Mettet.
C'est en petit comité de 7 motos (3 GS 1200, 1 GS 700, 1 AT 1000, 1 Tiger 1200 et 1 Multistrada Enduro) que la formation va se dérouler. On commencer par un peu de théorie sur les principes de stabilité et de motricité dans diverses situations ainsi que la position à avoir sur la moto. Bon la théorie c'est bien mais il est temps de passer à la pratique, pour ce faire nous avons à notre disposition une grande esplanade au revêtement gravillionné plus ou moins profondément, si t'aimes pas les gravillons, ben pas de chance va falloir faire avec. Premier exercice mettre la moto sur la béquille centrale. Ca a l'air con, ben non ca n'est pas évident pour tous, donc l'instructeur explique comment bien béquillé/débéquiller sur la centrale. Ceci fait, on monte en statique sur les motos (qui sont toujours sur la centrale) et on s'applique sur la position à adopter. Bon on roule ou bien ! Maintenant qu'on a la position, autant mettre en pratique avant d'oublier. On commence par faire des ronds dans les graviers puis on corse un peu en faisant des slaloms autour de cones. Bon ca se passe plutôt bien donc on passe à l'étape suivante, l'école du cirque. Ca commence par le slalom autour des cônes avec un cône au bout du pied gauche, histoire de faire comprendre que ca passe mieux en se déportant à l'extérieur du virage. Excercie suivant: la pince à linge. Tout en étant debout sur la moto en roulant on va déplacer la pince à linge sur la moto, au début elle est sur la bulle puis il faut la mettre sur le pare main, puis sur la manche, puis sur le garde boue avant (ou le bec de canard) puis enfin sur l'arrière de la moto, histoire de trouver ses marques et se sentir plus à l'aise avec la position debout et de bien travailler les appuis sur les pose-pieds. L'école du cirque continue puisqu'il faut maintenant slalomer entre les cônes avec un cône sur la tête sans le faire tomber. Heureusement que ne ridicule ne tue pas
Maintenant qu'on est un peu plus à l'aise sur la moto, on attaque l'accélération et la motricité sur revêtement précaire (ici terre recouverte de gravier). Bon même en mode Enduro, le traction control de la Ducati est encore trop intrusif, l'accélération n'est pas franche vu que ca coupe tout le temps mais c'est efficace puisqu'à un certain point il faut débrayer et c'est à celui qui va le plus loin sur sa lancée. J'avoue qu'avec le traction control même si ca rend l'accélération cahotique, elle est efficace. J'ai retesté en coupant toutes les béquilles électronique, m'a fallu quelques essais avant d'arriver au même point.
Bon on sait accélérer, mais est ce qu'on sait s'arrêter ? Bah exercice suivant, freinage de l'arrière uniquement avec dosage histoire d'éviter le blocage de roue, bon ni une ni deux je m'élance et je bourrine le frein arrière, hop première tranchée (non en fait y en a eu d'autres à l'éccélération, les scorpion rally pour ca c'est très bien
).Le dosage du frein arrière est acquit, on s'occupe du frein avant, parce que oui on peut freiner du frein avant sur du gravier ! Faut juste aller à l'encontre de ces principes motards de route, et la y a du taf. Donc la aussi on joue sur le dosage, la position du pilote et du regard et on n'essaye de ne pas de creuser d'autres tranchées
.Excercice suivant est une mise en situation : on est sur la route quand tout à coup (non pas d'inconnu qui vous offre des fleurs) un obstacle qui vous oblique à passer sur le bas coté de la route. Le but est d'éviter ledit obstacle, sortir du bitume pour le contourner et puis remonter sur le bitume avec à chaque passage le chemin entre les cônes qui se rétréci et la courbure d'évitement qui s'accentue. Bon on maitrise les obstacle sur le plan horizontal, maintenant on passe en mode vertical pour ce faire, on devra passer au-dessus d'une palette sans l'abimer en jouant sur la compression-détente des suspensions et du petit coup de gaz qui va bien. Ca y est j'ai fait mon premier saut
Maintenant si une palette me coupe le chemin, je sais quoi faire, elles vont plus faire les marioles les palettes En chemin, on communique avec la nature et parfois elle communique tellement qu'elle vient se jeter sous vos roues comme p.ex. un lapin. Donc le but de l'exercice c'est de découper le lapin en deux parce qu'il vaut mieux l'exploser que de s'exploser au sol ou dans un arbre. La SPA ne nous ayant pas autoriser à utiliser de vrais lapins, ceux ci ont été remplacé par un vieux pneu. L'explosage de lapin enfin de vieux pneu étant fait, on passe à l'explosage de deux vieux pneus, d'abord l'un après l'autre puis l'un sur l'autre, enfin un a plat et l'autre en partie sur le pneu et en partie sur le sol (comme une rampe quoi), histoire de simuler un lapin adulte (mais pas plus gros qu'un lapin adulte). Le lapin adulte s'étant fait exploser la tronche par tout le monde, au moment de lui refaire le protrait l'instructeur place les deux pneus l'un sur l'autre et me fait signe d'y aller. Et hop gaz pour prendre de l'élan, on tire sur le guidon et un gros coup de gaz pour exploser le lapin la moto passe les deux pneus ca décole même un peu mais j'ai tiré trop fort d'un coté donc la moto retombre en étant penchée du coup gros tapage du pied au sol et freinage histoire de pas me prendre le gros bloc de beton du bout d'esplanade, je sors le défibrilateur, je relance le coeur et je rejoins le groupe. Bon la je vois que les autres participants sont en mode : "Allez y. Mais non je n'en ferais rien, après vous", l'instructeur décide qu'on s'arrêterait à l'explosage de lapin adulte. On fait une pause pour se désaltérer, je descends de la moto et la jambe qui a tapé au sol me fait mal, j'ai du mal à poser mon poids dessus. Aïe la suite du stage semble compromise. Après la pause je resterais avec de la glace sur la jambe pendant que les autres partent sur la partie Superbiker du circuit de Mettet pour s'entrainer à passer des buttes, des dévers et autres joyeusetés. Une demi heure après ils reviennent, ma jambe va un peu mieux, donc je décide de prendre le départ de la balade en chemin. On s'équipe de radio pour que l'instructeur nous fasse les commentaires et conseils sur les différents passages plus ou moins difficiles.
On quitte le circuit, on fait 500m de route et hop premier chemin, et la, la panique s'empare de moi, je suis crispé sur la moto, je revois ma chute au retour d'Ardèche, la chute que j'ai évité une heure avant, l'impression que ma jambe ne tiendra pas le coup, bref ca cogite et je suis pas à mon aise. Je me dis qu'une fois le chemin fini je rentrerais sagement sachant que j'ai encore 160 km pour rentrer au Luxembourg. Le chemin passé, je cogite à nouveau et me dis qu'il ne fait pas abandonner, je dois me faire violence, sortir de ma zone de confort et attaquer le chemin suivant plus décontracté. On fait quelques kilomètres sur le bitume puis vient le chemin suivant et hop repanique, mais ca passe, l'instructeur nous dit qu'on est trop lent et qu'on subit encore trop le terrain, faut mettre gaz sur du revêtement de m... Encore un principe que tout motard de route à du mal à comprendre, faut vraiment se déhabituer de la route pour faire du chemin et ca c'est très dur. Troisième chemin, c'est du caillouteux en descente, bon on se lance puis on laisse faire le frein moteur, sauf que les GS ont plus de frein moteur que la Ducat, si si ce fouttu DVT nous a enlevé beaucoup de frein moteur, du coup obligé de jouer du frein arrière parce que ca bouchonne devant.
Chemin suivant, c'est une belle montée en courbe qui se fini dans un bois ou la piste est très humide. L'instructeur part devant pour voir si c'est praticable pour des débutants. Ca l'est, il nous le communique par radio et roule ma poule un par un on monte, on aura droit à chacun notre tour des conseils de l'instructeur sur ce qu'on fait de bien ou pas. C'est à mon tour, le mode panique est toujours sur ON, j'entame la montée sur un filet de gaz constant, ca passe bien, j'entends dans le casque l'instructeur qui me dit ca c'est bon ca passe bien, que je dois continuer comme ca, que c'est nickel. A peine il a fini de dire ces mots que l'arrière par dans un dévers gras, j'ai pas le temps de quoi que ce soit, la moto traverse le chemin pour se tanker dans le bas coté gauche ou c'est tout mou, j'ai gardé la moto sur ses roues en retapant du pied, bref le temps de changer de calbut, de faire repartir le coeur et je continue la montée ou les autres m'attendent. Petite pause pour reprendre ces esprits pour certains, enfin moi quoi, débriefer et prendre LA seule photo de l a balade. On sort du bois humide et on retrouve la route pour quelques kilomètres. Dasn une descente, l'instructeur nous invite à nous mettre debout sur la moto à une vitesse de +- 80 km/h et.... de lacher le guidon. Ben en fait a bouge pas, faut avoir assez de vitesse et c'est bon, mais encore une fois c'est pas naturel pour le motard routeux lambda.
Allez rechemin, redescente, re GS qui bouchonne avec son frein moteur maousse, arrêt en bas car y a de la bouillasse, comme tout le monde est en pneus trail routier (donc quasi lisse) sauf moi, breifing sur comment passer en toute sécurité, bref assis sur la moto avec les pieds de chaque coté de la moto et on marche au pas. J'ai pas fait le mariole avec mes crampons j'ai usé de la même technique. Oui je suis une lopette et j'assume.
On repart ensuite sur du chemin caillouteux roulant à condition d'avoir un certain rythme que je finirais par prendre histoire de ne plus me faire chahuter par le terrain, faut juste laisser libre cour à la moto, la laisser vivre sa vie, dure à intégrer ce concept. La balade se termine par un dernier chemin, deux ornières avec par endroit des trous qui ont été rebouchés avec de gros cailloux faisant une belle petite marche dans l'ornière. Les premiers trous se passe comme qui rigole, par contrel'avant dernier, je sais pas ce que j'ai foutu et de nouveau la brele par dans l'autre ornière, je tape du pied pour stabiliser la moto, je la remets dans l'ornière, calbut coeur toussa, je termine ce p*tain de $@lop3r13 de chemin mal fouttu. J'en ai ras le bol, je suis claqué, mes cuisses me font de plus en plus mal, il est temps que ca se termine. Comme un plan se déroule toujours sans accroc, en sortie du chemin on apperçoit le circuit de Mettet, il reste 1km de route pour terminer la balade.
Débreifing final et remise du diplôme de participation au stage, remisage du top case avec le défibrilateur et tous mes calbuts sales et rentrage sur le Luxembourg par autoroute histoire de me reposer un peu.
J'ai passé une super journée, très instructive, j'ai vu la moto d'une autre façon, j'ai redécouvert la région de Maredsous (que je n'avais plus pratiqué depuis plus de 10 ans) sous d'autres formes, bref je suis cassé en 1000 morceaux mais je suis content. Reste plus qu'à se souvenir de ce qu'on a appris pour la prochaine fois.
