Aujourd’hui, encore une journée de transit. On part de Meknes à 8h30, nous ne serons que 5, Fred, Thomas et Ghislain ont décider d’arrêter les cadences infernales et font grasse matinée.
On quitte donc rapidement la ville, il faut déjà 20 degrés, direction sud est. 30 minutes plus tard on est déjà à 23 degrés, la journée s’annonce chaude. Heureusement on monte rapidement sur un plateau d’altitude où on y trouvera le frais une bonne partie de la matinée mais aussi des routes interminablement droites. Ce plateau est cerné de petite montagne, c’est magnifique, pour moi c’est un décor de far-west, je m’attend à voir débouler John « Julien » Wayne, Yul « Yaya » Brynner, Clint « Corto » Eastwood sur leur destrier pistolet à la main tirant dés coups de feu en l’air. Tout comme hier on traverse de petits villages coupés en deux par la route avec saloons et commerces d’un côté, lieu de culte et quelques habitations de l’autre.
Je découvre rapidement que j’ai oublié ma carte SD de 400 fb a l’hôtel, impossible de remettre la main dessus (boulet inside!).
On rejoint Kenifra ou la température avoisine maintenant les 30 degrés, le centre ville étant fermé à la circulation il faut contourner par les petites rues, se frayer un chemin dans un trafic chaotique. La Multistrada n’aime pas la ville et me le fait savoir, température à plus de 105 degrés, une chaleur moteur qui cuit les chevilles et le dessous des cuisses. Vivement qu’on sorte de cet enfer. On arrive à retrouver la route de notre roadbook juste à l’endroit où une manifestation du 1er mai a lieu.
Midi, on s’arrête à Zaouiat Cheikh pour manger. Pas de bol ça sera la même chose que la veille à midi, c’est à dire : pain, omelette et huile le tout arrosé de thé à la menthe. Au moins on ne dormira pas sur les motos après midi. Les 3 autres nous rejoignent une heure plus tard mais la cuisine est fermée, ils repartent aussitôt pour s’arrêter quelques mètres plus loin dans un resto. Nous on mets gaz direction Béni Mellal par la nationale longue et droite sur des dizaines de kilomètres. Peu à peu le relief s’estompe pour laisser place à la plaine.
La traversée de Béni Mellal, tout comme toute autre grosse agglomération, requiert un niveau de zenitude tres élever sous peine de peter un câble ! Entre ceux qui te collent au cul parce que tu respectes la limitation de vitesse, ceux qui te dépassent en te collant à 5 cm de toi, les piétons qui traversent n’importe où n’importe comment, le revêtement qui est par endroit « perfectible », bref on est pas encore tout à fait au point pour la circulation en ville.
Et oui ! Ça peut paraître bizarre mais nous respectons les limitations, en effet la police est omniprésente sur les routes, on les trouvent souvent à l’entrée et/où à la sortie des villes, dans les rond-points, au carrefour voire même caché sous un arbre au milieu de nulle part le speed gun a la main. Qu’est ce qu’on se fait ierch grave à 80 !!!!
A Afourar, pause boisson et attente des 3 autres pour regroupement.
C’est officiellement la fin des lignes droites ! Les montagnes nous attendent, les virolos aussi
Pas pour longtemps vu que nous arrivons à Azilal chez notre guide non sans avoir fait une pause photo au barrage de Bin El Ouidane.
Nous serons accueillis par Moustapha, son équipe , sa femme qui nous a préparé des petits gâteaux et du thé.
On ne traîne pas, l’orage gronde et on n’est pas encore arrivé à l’hôtel qui se trouve à Ouzoud dans un superbe hôtel au milieu de nulle part.
En sortant mon passeport pour le check in à la réception je retrouve la carte SD qui était dedans. Boulet mais pas tant que ça en fait
Demain les premières pistes nous attendent.
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tu pourrais nous mettre en fin de CR les distances parcourus en fin de journée ?
:respect:
