Pas de violence c’est les vacances qu’ils disaient, du coup levé 7h30, petit déj. 8h et départ 8h30.
On perdra 10 minutes sur l’horaire pour les mises en pression des pneus et autres tensions de chaînes. Ça y est on est prêt, en route !
On fait à peine 5 km et on s’arrête déjà pour aller voir la cascade d’Ouzoud. Sur place on y trouve aussi des singes que l’on peut nourrir de cacahuètes. Du coup je me suis retrouvé avec un jeune singe sur les épaules à manger ça caouette sur la tête. Bon c’est beau ! On s’casse !
Une heure plus tard, pause pour le thé. Autre arrêt sur le site de Iouaridene où l’on peut y voir encore des empreintes de dinosaures dans la pierre.
Après on attaque enfin les pistes. Le rythme est bon, on traverse de petits villages et rapidement on se retrouve face à une rivière. Le guide la traverse mais sort un peu trop à droite et monte sur un talus. Gérald se lance, nous fait une petite figure et se retrouve complètement à gauche quasi au bord. Bref il est passé mais tout juste. C’est à mon tour, je suis face à cette rivière et je me demande ce que je fous la, puis bon j’ai pas fait 2000 km pour flancher a quelques mètres de l’eau. Donc je m’élance, me mets debout sur les pose-pieds, regarde au loin et commence la traversée avec un consigne qui tourne dans ma tête : surtout ne pas couper ! Et ça passe nickel. Les autres passent aussi sans problème. Fred nous fera un stop&go au milieu du cours d’eau mais terminera la traversée sans soucis. On ne s’éternise pas car on a un camion au cul.
On continue en prenant de l’altitude, la piste est roulante un peu cassante mais pas trop. On a quelques petits passages de grosses flaques ou de boue.
A un moment, une descente qui se termine en S pour ensuite traverser une autre rivière. J’aborde le pif large pour prendre le paf large de manière à me mettre le plus perpendiculairement possible à l’eau. Du regard je cherche ou je vais passer (j’ai pas vu les autres) et la roue avant roule sur une grosse pierre et la seconde plus tard j’étais par terre les deux mains dans l’eau. J’attends Thomas pour relever ma grosse vache. Une fois debout le guide fait traverser ma moto le temps que je reprenne mes esprits.
On repart pour quelques centaines de mètres, il y a un attroupement autour de la moto de Ghislain gisant dans la boue. Je béquille la mienne et en descend. Gérald arrive et pose sa moto sur la béquille, enfin c’est ce qu’il croyait, parce que je le retrouve à mes pieds. Il avait oublié la béquille. (Belle tentative pour me prendre mon titre de boulet international) Bref le podium des chutes du jour c’est Gérald en troisième position, Ghislain en second et votre serviteur sur la plus haute marche. Chic mon premier podium !!!
A peine reparti que je me fais encore une petite raquette mais bien rattrapée. On se termine en haut du col à 2.400 m pour un petit pic-nic au site de Tizi n Tighist où l’on peut admirer des sculptures rupestres.
Thomas, Julien et le guide se font une piste qui monte encore plus haut, un cul de sac qui mène à une exploitation minière, pendant ce temps la on a pu admirer deux bergers s’enlacer. A mon avis Tizi n Tighist en marocain veut dire Broadback Montain en anglais
Petite chose étonnante de la part des bergers, ils n’ont pas de chien pour gérer le troupeau, tout se fait au lance pierre !
La descente du col de fera plus calmement, la piste sera entrecoupée de zone de bitume ou inversement. A quelques kilomètres du gîte la pluie s’invitera. Le pantalon percera au c*uilles deux virages avant l’arrivée.
Le décor est majestueux, une vue sur les montagnes à 360 degrés. Bon on se les gèle un peu mais c’est beau. En plus pas d’accès au réseau téléphone donc on va être obligé de se parler en réel, pauvre de nous....
Au gîte, c’est la maison des courants d’air, il doit faire à peine 10 degré dehors, à l’intérieur pas beaucoup plus car toutes les portes sont ouvertes. Je finis avec le max de couches sur moi , le tour de cou sur la tête et emmitouflé dans une couverture jaune canari. Les autres m’ont traité de roumain qui fait la manche.
Comme je me relâche, je commence à sentir des douleurs dans le bas du dos. Ça sera anti inflammatoire pour moi en espérant que ça me soulage rapidement.
Le repas du soir fut salvateur et permit de regagner quelques degrés de température corporelle.
Il est 21h30 et tout le monde est déjà au lit dont le matelas est si dur que quand tu t’asseois dessus tu ne t’enfonces pas d’un iota, mais tu te tasses toutes les vertèbres d’un coup.
La nuit va être particulière, je le sens...
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