Pour les plus pressés : Beaucoup de plaisirs malgré un Rallye en demi teinte.
Ce rallye à commencé Mardi matin en débarquant à Toulon ou Hérvé Ricord me fait la gentillesse d’ouvrir la concession KTM une heure avant pour que je perde le moins de temps possible avant de prendre la route. Après quelques échanges et une petite intervention sur la moto, direction Cerdon, dans l’Ain, ou les festivités ont lieu.
Ce rallye de l'Ain est l'occasion de retrouver les copains et copines, concurrents et accompagnants mais aussi les Multifadas venus à ma rencontre. Comme d'habitude sur les rallyes, les moments de partage avec mes potes supporters sont très limités ce qui n'enlève rien à la joie de vous retrouver, de vous savoir la. Je n'oublie pas ceux qui suivent cette saison de plus loin, toujours présents par la pensée ou par des petits messages.
Plaisir également de débuter en Rallye avec la 1290 préparée par CTM83.. une machine avec un gros potentiel qui demande un temps d'adaptation.
Plaisir de partager de bons moments avec les copains que je retrouve toujours avec joie sur le paddock ou durant les reconnaissances.
Plaisir de partager quelques verres avec les potes (Jérôme et Seb ne sont pas fréquentables.. Non seulement ils s'entendent avec quasiment tout le monde, mettent de la joie et de la bonne humeur en permanence mais ils boivent comme des trous et m'entraînent dans ce tourbillon infernal
)Plaisir de retrouver les officiels qui ont toujours un petit mot sympa, avant, pendant et après l'épreuve.
Plaisir d'avoir vu passer les copains et copines en spéciales durant la nuit. Une fois n'est pas coutume, j'ai pris le temps de voir passer les concurrents. La vache.. qu'est-ce que c'est impressionnant.. lorsqu'on est sur la bécane en spéciale.. on a très souvent l'impression de ne pas avancer, de se traîner.. (il m'est même arrivé d'avoir envie de m'excuser auprès de certains spectateurs pour avoir freiné trop tôt, pas mis assez de gaz.., ruiné une infime partie de leur spectacle.. Heureusement il y a les autres concurrents) mais de l'extérieur c'est tout autre.. les premiers et beaucoup d'autres concurrents passent vraiment fort. Ils ne font pas semblant..). J’en ai profité pour observer la seule fille parmis les top pilote.. Si tu sais pas que c’est une nana, tu le devines pas.. Elle envoie comme un mec.. Chapeau bas Sony. Je le savais mais la je l’ai vu.
Plaisir également de retrouver quelques absents, toujours de bonne humeur, depuis le Beaujolais pour Max et Pierre, Romain depuis les Ardennes.
Plaisir de rencontrer des Cerdonnais très sympas, heureux d’accueillir le Rallye dans leur village. Les gens des villages environnant ne sont d’ailleurs pas en reste. Nous avons bien conscience, malgré nos efforts à rester discrets et respectueux, de gêner leur quotidien avec nos passages en fourgon durant les reconnaissances.. Ils nous répondent avec des sourires, quand ils ne nous proposent pas à boire
Comme le veut désormais la tradition, je tiens à remercier vivement les organisateurs et les bénévoles pour l’organisation de ce rallye remarquable. Nous avons eu connaissance des difficultés rencontrées par l’organisation durant les derniers mois et jusque les dernières semaines. La tenue de ce rallye 2017 relève de l’acharnement et, bien sûr, d’une grande compétence qu’il est utile de saluer. Merci pour ce que vous faites, pour votre implication et la qualité que vous nous avez servi.
Les spéciales ne présentent pas de difficulté particulière sinon qu’il y a des bosses et pas mal de plaques de goudron susceptible de fondre aux première chaleurs.. Ca tombe bien, la météo annonce du beau temps et une température maximale proche de 30 degrés.
Dès mercredi matin, je sors la KTM, que je découvre encore, et fait quelques bornes dans la campagne du côté de Challes la Montagne (ou je réside) à la recherche de bosses pour tester le setup châssis réglé souple.. Sur route ouverte, je conserve une grande marge de sécurité. La moto se comporte plutôt bien, demeure agréable et absorbe plutôt bien les bosses.. Contrairement à ce que je pensais, elle demeure confortable.. Peut-être même un peu trop par rapport à mes habitudes.. Nous verrons bien.. Je la recharge dans le fourgon et me rends sur les spéciales pour reconnaître, faire des vidéos des spéciales.
Vers midi, après avoir croisés quelques copains, je me rends au Paddock.. Thierry m’a invité à partager quelques sardines.. mais je n’ai pas encore pris le temps d’acheter quoi que ce soit.. Le temps de saluer les copains, je me rend au village pour acheter du pain et quelques victuailles afin de ne pas arriver les mains vides.. mais tout est fermé..
La potence : Spécialité du restaurant le Panoramique
En chemin je croise Sébastien qui vient d’arriver et décide de manger au resto non sans avoir prévenu au paddock que je ne viendrai pas. Je n’aime pas arriver les mains vides.. La prochaine fois je serai plus prévoyant.
L’après midi est consacrée aux reconnaissances. Jérôme nous rejoint en fin d’après midi et nous nous retournons sur les spéciales.. avant de redescendre au village pour l’apéro. Un moment toujours très convivial.. Après quelques Perrier, je ne peux refuser quelques jaunes.. (Chérie, j’y ai été obligé..). Bref un apéro qui dure jusque près de 22h.. lorsque la faim, et la raison, nous rappellent à l’ordre.. A Cerdon les restos ferment tôt. Nous avons la chance de trouver un grill à quelques kilomètres pour nous restaurer.. Jeudi soir nous nous y prendront autrement en réservant tôt au restaurant Panoramique, situé sur les hauteurs de Cerdon. Un vrai régal.
Les deux jours qui suivent, consacrés aux reconnaissances des spéciales et une partie du routier passent très vite. Vendredi après midi est consacré à l’administratif et aux vérifs techniques avant le traditionnel brieffing ou il nous est rappelé que le routier est plutôt costaud, que le rallye se gagne sur les spéciales mais peut aussi se perdre sur le routier. Ce qui caractérise parfaitement l’idée même du rallye.
Samedi jour du rallye. La première étape démarre traditionnellement par le prologue qui
sert à vérifier, sans chrono, en moto, les idées de trajectoires définies durant les reconnaissances. Durant le prologue, je rencontre deux soucis. La poignée gauche pivote sur elle-même, j’ai du mal à saisir le guidon.. ma main gauche ne reste pas en place.. La moto est terriblement nerveuse. J’ai du mal à enrouler, ça saute partout.. et je ne parviens pas à me concentrer sur les vérifications souhaitées qui s’avèrent indispensables.
De retour au paddock, pour une assistance de 15 mn, je me dépêche de régler le problème de poignée.. et il est temps de repartir pour la première boucle chronométrée. La poignée ne bouge plus.. Je vais pouvoir ouvrir, mettre du gaz.
Après un petit routier, nous débutons pas la spéciale de Leymiat longue de 4.3 kms. Une spéciale plutôt rapide ou la puissance de la KTM devrait pouvoir s’exprimer.
Avant le départ, l’information tombe, Bruno Schiltz est sorti.. sa moto aurait pris feu.. Nous n’en saurons pas plus et resterons avec ces seules infos sans savoir si Bruno va bien.. Ca refroidi.. On s’inquiète et ça calme les ardeurs..
Premier décompte, 5,4,3,2,1 et c’est parti.. Je garde l’embrayage pour conserver la roue avant au sol, passe la deux, la trois un court instant.. la moto bondit.. C’est plus puissant que la Ducati Multistrada que j’utilise habituellement.. Premier virage, je tombe la deux et freine (un peu trop) pour aborder le premier gauche.. je ré accélère pour enchainer le droite qui resserre, il ne faut pas trop élargir pour pouvoir ouvrir en grand le plus tôt possible.. et c’est parti.. le moteur rugît et premier weeling.. un coup de pied dans le shifter pour enquiller le rapport supérieur, histoire de reposer la roue au sol, que neni.. la roue déleste de nouveau.. petit coup de frein arrière pour reposer la bécane.. mais je ne suis plus sur la traj idéale, il faut ramener la moto sur la bonne traj.. Pas le temps de regarder le compteur, mais le paysage défile vite.. Nouveau freinage (trop tôt et trop fort) pour aborder un grand gauche.. ou j’ai l’impression de faire du tourisme.. J’essore la poignée en 3.. la moto se propulse immédiatement et la roue avant se relève.. pas le temps de réfléchir, nouveau freinage pour aborder un double droit (léger puis le droite du pont bien plus fermé).. sorti de cet enchaînement, j’essore de nouveau la poignée, délestage immédiat.. 3 et je relâche les gaz pour aborder le premier gauche d’une série de deux.. re petit weeling en sortie.. je relâche et ne rentre pas assez vite dans le second gauche qui se passe théoriquement plus vite.. gros gaz, re (vous savez maintenant..).4,5 avant le freinage à l’entrée du le village (j’ai encore freiné trop tôt).. qui nous accueille par un gauche à 90 degrés, une petite allonge et un S des familles entre les maisons.. que je passe en première. Sorti à la corde, j’essore pour aborder un long gauche assez ouvert.. sans oublier d’enquiller la deux et la trois afin de conserver l’assiette de la moto, il est temps de plonger dans le dernier gauche (en relâchant la poignée) avant le droite du lavoir qui nécessite de freiner en ligne. Encore une fois, je freine trop tôt.. Ca commence à me gonfler..
En fait je freine chaque fois trop tôt parce qu’au cours des quelques essais de la KTM je me suis rendu compte que je n’avais pas de feeling avec le frein avant en courbe. D’habitude, avec la Ducati, je freine plus tard et conserve le frein en entrée de courbe sans que la moto réagisse d’aucune manière.. Avec la KTM et son système de gestion du freinage sur l’angle, à trois reprises j’ai déclenché le mécanisme de gestion.. la poignée devient toute dure (comme si quelqu’un mettait une cale en bois entre la poignée de frein et la poignée de gaz) et il est alors quasiment impossible de conserver le freinage.. En fait si, mais nous en parlerons plus tard..
Revenons au droite du lavoir.. je rentre dans ce virage avec une vitesse trop faible pour bien l’enrouler et m’excite en sortie afin de rattraper le temps perdu.. la moto réagit immédiatement en propulsant la roue avant vers les cieux.. 3 la roue demeure perchée puis 4.. la moto déleste toujours.. je manque de peu de visiter le fossé.. la roue avant levée, il est moins aisé de diriger la moto.. Or cette portion est un enchaînement de virage assez léger en forme de S qui peuvent quasiment se couper.. pour peu qu’on se place correctement.. Jusqu’à la fin de la spéciale, je continuerai de freiner trop tôt et de lever la roue avant.. J’essaie malgré tout de soigner les deux derniers virages avant l’arrivée (une léger gauche suivi d’un beau droite avec visibilité) en me décalant bien pour plonger à la corde du dernier virage sans relâcher.. Un bruit de frottement me rappelle à l’ordre.. Mon carter frotte le bitume.. je redresse légèrement et prend les freins..
En sortie de spéciale, Hervé Ricord me demande gentiment comment ça va.. ça pourrait être mieux.. en fait ça va pas.. Mes suspensions sont beaucoup trop souples, la moto bien trop nerveuse.. Les deux conjugués, je fait beaucoup trop de weeling.. et c’est pas bon pour les chronos. J’en profites pour lui demander si il a des nouvelles de Bruno.. mais il n’en a pas.. Nous apprendrons plus tard que Bruno va bien et que la moto n’a pas grand-chose.. qu’elle n’a jamais brûlée.. Il repartira d’ailleurs pour la seconde étape.
La spéciale de Préau, bien plus bosselée, sera du même tonneau.. Je continue de freiner trop tôt, je ré accélère trop fort et passe mon temps à me battre avec la moto. Je dois être maso parce que j’aime bien ce combat mais ça manque cruellement d’efficacité et la sanction du chrono ne tarde pas à le confirmer.
De retour au Paddock, je ressere un peu l’hydraulique avant et arrière.. met mes lunettes (pour lire) et me rend compte que la moto est en mode Track.. La veille j’ai montré un truc ou deux à un copain et j’ai oublié de la remettre en mode Sport.. Ce que je m’empresse de faire avant de repartir.
La boucle suivante ne sera pas plus probante en terme de chrono.. la moto est encore trop souple en suspensions, ma conduite (trop brute) encore inadaptée.. et je continue à regarder les oiseaux passer.. en ne parvenant pas à prendre les trajectoires idéales. Cerise sur le gâteau, la chaleur commence à se faire sentir.. les plaques noires de goudron fondent.. ce qui occasionne des mouvements de glisse et des déclenchement brutaux de contrôle de traction.. qui vont jusqu’à couper le moteur sur certaines phases d’accélération. La boucle trois sera quasiment dans la même veine. Je manque d’efficacité.. Je ne trouve pas la solution. J’ai beau essayer de travailler sur ma conduite, d’être plus doux sur la poignée de gaz, de passer les rapports plus vite sans monter dans les tours.. Ca ne le fait pas..
Toute la journée, j’essaierai de travailler sur ma conduite, d’être plus doux, de monter les rapports plus rapidement sans prendre trop de tours.. Hervé Ricord (merci hervé) profitera de l’assistance prolongée après la boucle 3 (la 4 ayant été annulée à cause du goudron qui fond sous l’effet de la chaleur).. pour régler la suspension. C’est mieux mais les progrès tardent à venir.
Avant la dernière spéciale de la première étape, je suis arrêté sur la ligne de départ durant le décompte. Un concurrent vient de tomber. La radio crépite.. les échanges de sourds n’en finissent pas.. Impossible de savoir qui ni si c’est grave.. Le directeur de spéciale décide finalement d’envoyer une voiture pour se rendre compte de la gravité, de la nécessité de porter secours.. On fini par entendre que le pilote s’est relevé, que la moto ne gène pas.. Au retour de la voiture sur la ligne de départ, j’apprends que c’est Thierry Courtaud, le numéro 20, leader provisoire du challenge vétéran. Je ne peux m’empêcher de pester après lui (la peur qu’il se soit fait mal).. Lors de l’attente au départ de la spéciale précédente, je lui ai dit d’assurer.. Il est alors largement en tête des vétérans.. il me précède alors d’une avance conséquente de près de vingt secondes.. qu’il m’est impossible de rattraper, à la régulière, sur les spéciales restantes.
Je fait donc cette dernière spéciale en mode prudent..sans prendre aucun risque.. ce qui me vaudra d’ailleurs de me faire ravir la première place vétéran (non méritée) par Alain Amblard et son Side qui continue d’envoyer du lourd.
Cette chute me travaille.. N’ayant pas de nouvelles fiables, je m’inquiète pour Thierry.. Nous sommes concurrents (c’est d’ailleurs un féroce concurrent) mais potes.
Durant la coupure entre les deux étapes, je vais voir ses copains pour avoir des nouvelles de sa santé. J’apprend qu’il va être conduit à l’hôpital.. Ca ne me rassure pas.
Je repars pour l’étape de nuit, qui commence par une boucle qui se fait de jour.. mais le coeur n’y est plus. Je mentirai si je disais que je n’ai pas pensé un moment que le fait qu’il ne reparte pas me donnait un sérieux avantage au classement. Il suffisait d’assurer la seconde étape pour prendre une avance importante.. mais cette idée est immédiatement rejetée. Elle ne me plait pas.. C’est pas comme ça que je souhaite gagner.. Christophe Overney n’est pas la pour défendre ses chances de victoire, Thierry est tombé.. ce n’est pas faire injure aux autres que j’apprécie tout autant, mais je les apprécie tous les deux et cette situation me mets mal à l’aise.
Durant le routier, sur le retour à Cerdon, à la hauteur du restaurant le panoramique, je roule beaucoup trop vite.. J’aborde le virage, à gauche, genou par terre lorsqu’une voiture sort du parking à droite. Une fraction de seconde je réalise que je n’ai aucune chance.. Je prend les freins comme un désespéré.. sur l’angle, la poignée durci immédiatement sous l’effet de la gestion électronique de sécurité.. Je sens que la moto freine moins bien mais freine quand même.. la vitesse réduit rapidement mais l’impact semble inévitable.. lorsque le conducteur de la voiture à le réflexe d’accélérer comme un malade pour me dégager un espace.. derrière lui.. et ça passe.. de peu mais ça passe.. Je viens de griller un joker.. J’ai eu la chance de tomber sur quelqu’un qui a eu la bonne réaction au bon moment.. La prochaine fois ce pourrait être tout autre.. Il va sans dire que cette mésaventure, à la fin heureuse, a le don de puiser une énergie énorme.. je fini le routier à allure très modérée. De retour au Paddock, déjà bien secoué par ma mésaventure au Panoramique et la chute de Thierry, j’apprends qu’un CP a été annulé.. parce que quelques concurrents l’aurait raté du fait d’une erreur sur le roadbook. En fait 125 pilotes sur près de 150 l’ont trouvé.. mais la direction de course choisi de ne pas en tenir compte.. J’avoue ne pas comprendre la décision qui me semble injuste.
L’ensemble de ces événements me font décider de rendre mon transpondeur et de ne pas reprendre le départ pour les deux dernières boucles.
Cette décision des instances conduira Sébastien Fassouli à rendre le sien également. Jérôme, solidaire en fera de même.
Je remercie mes amis Multifadas d’être passé me voir. Comme d’habitude sur les rallyes, je n’ai pas eu la possibilité de passer du temps avec vous mais ça m’a fait chaud au cœur.
Félicitations à Maxime Delorme pour son Podium, sur son rallye. En plus d’être un chouette type, c’est un excellent pilote qui ne devrait pas en rester là. Sa bagarre, en spéciale, avec Kevin (un autre chouette type et excellent sur une moto) fut d’un excellent niveau. A l’arrivée seuls 3 centièmes les séparent.
Félicitations également à Julien Toniutti qui réalise l’exploit de remporter pour la sixième fois ce Rallye de L’Ain, de retour du TT, au guidon d’une Triumph RS 800 découverte deux jours avant la course..
Je remercie également tous mes potes du rallye pour tous ces bons moments passés ensemble.
Je ne remercie pas Sébastien et Jérôme qui m’obligent à prendre des apéros prolongés (put.. en fait j’aime bien mais c’est pas très raisonnable avant un rallye).
Rendez vous au Dourdou pour la septième manche.
Dans l’intervalle je vais faire des kms avec la KTM (maintenant je sais qu’elle freine sur l’angle) parce que le Dourdou est le fief de Thierry et ça va être compliqué d’aller le chercher sur ses terres.. Déjà qu’à l’extérieur c’est pas simple du tout..
apres mille bornes de bonheur certes à allure plus réduite que notre ami ,et après mon hypermot ultra fun ,cette machine est celle qui m'a donné le plus de sensation de toutes mes bécanes et essais divers et variés compris depuis mon hd 1600 street bob??? A apprehender 
