Ces derniers, sont sans prétention mais ils se laissent déguster avec un petit arrière-goût de « revenez-y ».
Et ce fut le cas en ce dimanche matin. Pas de Grand Trip, mais une petite incursion dans l’arrière-pays Varois ; et plus précisément, le Massif des Maures entre Bormes-les-Mimosas et Collobrières.
Entre les Mimosas ( encore absents à cette période de l’année, faudra attendre février !) et les Châtaignes de Collobrières qui se dégusteront début octobre on avait établi un RB qui avait le mérite de présenter trois options.
La première étant de partir de Bormes via la D41 et les cols ( on ne rigole pas...petits ces cols, mais cols quand meme) de Gratteloup et du Babaou puis poursuivre jusqu’a Collobrières où viendra s’eteindre le trajet entamé. Ensuite les choix possibles sont d’arrêter là où de continuer vers Grimaud par la D14 ou bifurquer vers Gonfaron en empruntant la D39.
On se contenta de la première option ; vu l’imperatif de retour pour le tout début d’après-midi.
Petite balade donc, mais sympa quand même avec ses odeurs de pins et ce petit vent discret venant tempérer les quelques reliquats caniculaires d’un été qui n’en finit pas de s’achever.
Nous voila donc partis sur la D41, en grimpant et délaissant le village de Bormes-les-Mimosas, pour dénicher Notre-Dame de Constance. Cette petite Chapelle est bien cachée mais se laisse découvrir sans peine si vous faites quelques pas en laissant votre monture proche de la route. Bon, comme c’était balade en deux-roues, on a laissé les baskets et on a « flemmardisé » sans aller admirer l’antique bâtisse d’un peu plus près.
Néanmoins, un petit aperçu iconographique vous donnera un avant-goût de ce que vous pourriez découvrir en allant lui rendre visite. Sans omettre le magnifique point de vue panoramique qu’offre l’endroit.
On continue donc sur la D41 qui a la bonne idée de sinuer en grimpant gentiment dans le relief du Massif des Maures ; où malgré d’intenses recherches, on ne découvrit aucune trace de ce brave Maurin*...
Plus loin, aux alentours du col de Gratteloup une « fenêtre » panoramique se découpe en courbe et permet d’admirer dans le lointain Hyères-les-Palmiers encore estompée de brumes estivales ( dans le petit coin en haut à gauche de la photo !)
Ce bref arrêt permit de révéler ; aux « aventuriers en Multistrada », les arches de pierre soutenant une partie de la route à flanc de colline...
Nous n’étions pas seuls, bien sûr ; quelques touristes égarés et les cyclistes dominicaux pour qui ce parcours est fort apprécié. Néanmoins ce n’était pas surpeuplé et la balade n’en fut que plus sereine.
192 m (ASL**) le Col de Gratteloup n’est pas seulement un embryon d’altitude à franchir, mais recèle aussi différentes variantes sylvestres de la Forêt des Maures. Là aussi, grand feignant, je n’ai pas quitté ma selle, préférant rouler, et rouler encore...
On poursuivit de courbes, courbettes, « courbelettes » et doux virages, notre petite incursion forestière bien agréable en ce dimanche matin.
Enfin, le Col du Babaou avec ses 414 m (ASL là aussi !) . Le temps de piquer une image et hop ! Retour en selle pour descendre vers Collobrières avec toujours un tracé ondoyant, mais peu étendu ; ce qui fait que la vitesse est plutôt celle d’une libellule flânante que d’un frelon sous stéroïdes...
Pas franchement le trip à retenir pour grimper dans les tours. Mais ce n’était pas prévu au menu du jour. De plus ; avec les cyclistes, il fallait demeurer prudent sur les virages en aveugles car les adeptes de la Petite Reine ont tendance à « s’éparpiller » sur la route en montant à contre-sens. Et il n’est pas rare de se trouver presque nez à nez avec eux.
Et voilà que les premières habitations réapparaissent, nous indiquant la proximité de Collobrières où nous finîmes par stopper pour un déjeuner bien attendu.
Deux établissements s’offrirent a notre regard, l’un avec une carte aux menus pléthoriques et l’autre vantant du « fait maison ». Ce fut ce dernier sur lequel on jeta notre dévolu.
Les terrasses de ces restaurants surplombent le cours d’eau en contrebas le Réal Collobrier où s’ébattent quelques canards aux cols verts.
Pause restauration correcte, sans non plus provoquer une ruée sur le téléphone pour en faire declaration au Gault & Millau. Quelques autres couples de motards avaient ; apparemment, un programme semblable au nôtre ce qui fait que le petit village des Maures se trouva bien animé .
Et voilà donc la fin de ce petit road-trip sans prétention mais très apprécié avant de reprendre une semaine de labeur moins folichon.
À la prochaine les Multifadas !
Addendum :
**ASL (Above Sea Level : au dessus du niveau de la mer). Ou aussi AGL (Above Ground Level : Altitude au dessus du sol). C’est l’altitude par défaut utilisée par les cartographes et autres géographes par opposition à « l’altitude de pression » que l’on utilise notamment en aéronautique, et variable selon la pression barométrique du lieu ( on parlera de QFE , cette pression est nécessaire pour caler les altimètres au lieu de décollage ou d’atterrissage (altitude de terrain). Ce qui fait dire que les altitudes des Cols peuvent varier quelque peu !
On en restera là sur les finesses des altitudes ; nos machines restant ...au sol, en principe.*Maurin des Maures : Ce personnage (de roman) légendaire fut créé en 1908 par Jean Aicard ; aussi connu sous le nom de Jean d’Auriol. Il fit retentir de ses exploits le Massif des Maures jusqu’aux abords de l’Estérel. De Bormes-les-Mimosas à Cogolin, de Collobrières aux Mayons, la colline n’avait aucun secret pour ce personnage roublard du folklore provençal.
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) ce serait sympa de faire un petit bout de route ou de blaguer un peu autour d’un verre 
et avec les autres 
du coin, ce serait encore mieux 
