Depuis quelques temps, l’idée de faire un saut en Pays de Sault a mûri tranquillement pour s’étoffer d’une envie de visiter le site du Mont Ventoux, de faire le cirque dans les Gorges de la Nesque, et plus largement d’aller et venir au sein de ce Vaucluse magnifique.
Le projet était déjà dans les cartons depuis un bon moment, mais les conditions météo et...les autres avaient du mal à être réunies.
Avec un peu de patience et la bonne volonté des conjonctions astrales cela finit par se concrétiser et... Fi donc ! paladin, selle ton destrier, passe ton armure, coiffe ton heaume et monte à l’assaut de la région au relief venteux autant que venté, ses vastes étendues lavandines et ses petites routes aux parfums bucoliques.
Pour la météo du départ, c’était quand même la valse hésitation entre un temps couvert, variable avec quelques embruns épars, histoire de faire suer le motard. Mais là encore, quelque zéphyr bienvenu a chassé les cumulus et autres nimbus. Alors le trajet se fit avec quelque sombre plafond, mais pas de déluge malvenu.
Nous sommes partis direction le Haut Var avec pour premier point de report Rians, puis Saint-Paul-les-Durance où nous franchîmes le Pont Mirabeau. Ce pont est classé monument historique et n’a rien à voir avec son homonyme Parisien. La Durance présente un rétrécissement de ses deux rives à cet endroit proche du village provençal de Mirabeau. Pour finir, Mirabeau en Lubéron peut s’enorgueillir d’avoir servi de décor à la trilogie de Claude Berri Jean de Florette ; adaptation cinématographique de l’oeuvre de Marcel Pagnol.
Aperçu derniers segments carte Jour 1
Première porte pour accéder aux petites routes départementales qui nous offrirent un revêtement formidable et assez de sinuosité pour ne pas somnoler sur le guidon. Néanmoins, méfiance car le revêtement avait reçu sa dose de gravillons copieux, et autres grains de sable sous anabolisants, histoire de soutenir l’attention du pilote afin d’éviter quelque drift non désiré. Heureusement ces pièges étaient quand même bien signalés.
Après avoir doublé le Pont Mirabeau on se dirigea vers Grambois avec l’idée d’éviter la traversée de Forcalquier et d’obliquer vers Saint-Michel-l’Observatoire, pour rejoindre Banon puis le Revest-du-Bion, Saint-Trinit et enfin Sault où nous allions établir notre camp de base pour rayonner dans la région.
Mais, bug du GPS ou inattention / méprise du pilote, à cause de travaux sur le tronçon devant nous mener à Saint-Michel-l’Observatoire nous rallongea la balade vers Forcalquier. Bien s’en fut ; finalement, car les dernières vapeurs pétrolières du réservoir promettait de s’évanouir en un grand vide menaçant d’ici...pas longtemps. A deux doigts d’allumer le voyant maudit annonçant la réserve , nous atteignîmes enfin les premiers abords de la bourgade des Alpes de Haute-Provence avec, en guise de bienvenue les banderoles publicitaires d’une marque de produits fossiles bien connus qui signèrent la fin d’une petite angoisse sous-corticale.
Bref, à force de tourner et virer sur des routes minuscules on a failli « pousser ». Comme quoi même avec le dernier cri de la technologie satellitaire et les bonnes vieilles cartes si chères à Bibendum, s’il manque un ou deux neurones et ben ...t’es dans la mouise mon gars !
Heureusement Madame la Chance avait décidé de m’accompagner un brin et de m’éviter la panne du « nigaud »...
Reprise de la navigation en direction de Banon où nous fîmes halte pour une pause café. Nous laissâmes ledit village et ses échoppes fromagères et charcutières réputées pour filer vers notre havre promis.
Je suis passé « un peu haut » , alors que j’aurais pu obliquer sur Saint-Christol, mais je connaissais ce parcours, donc option deux, découverte d’autres chemins...
Pour la Petite Histoire, Saint-Christol était le «fief » d’une base de l’Armée de l’Air : la Base Aérienne 200 d’Apt/Saint-Christol où étaient disposés 18 silos à missiles balistiques, fer de lance de la Force de Dissuasion Nucléaire Française.
En 1999, la base fut « vidée » de ces engins d’apocalypse et fut reconvertie au bénéfice d’autres instances militaires...
Elle accueille désormais le 2e régiment étranger de génie de l'Armée de terre ainsi qu'une station d'écoute de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE). ( Source Wikipedia)...
Il n’est donc pas rare d’y croiser quelques patrouilles militaires ou de gendarmerie sur les routes bordant le site du Plateau d’Albion...
Refermons la parenthèse militaro-historique et revenons vers des lieux plus sereins.
Nous voilà arrivant enfin à Sault, joli petit village du Vaucluse et surtout le petit hôtel que j’avais retenu pour établir ; durant 72 heures, mes pénates temporaires....l’Hotel d’Albion.
Les coordonnées de l’hotel :
13, avenue de l’Oratoire - 84390 Sault
Tel : 04 - 90 - 64 - 06 - 22
E-mail : hoteldalbion@orange.fr
Lien vers leur site Web : https://www.hoteldalbion.com/fr
Alors, avant de poursuivre sur les balades proprement dites je vais m’arrêter quelques « paragraphes » sur ce petit hôtel du village de Sault. Il n’est pas le seul, mais c’est cet établissement qui a remporté mes suffrages et cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord parce qu’il remplissait toutes les cases de mon « cahier des charges » concernant mes lieux de résidence lorsque je suis en balade moto pour plusieurs jours.
Et je n’ai pas été déçu. Loin de là. Et même heureux , content, car mon épouse et moi y avons reçu un accueil sympathique, chaleureux de la part des tenanciers de cet hotel.
Alors pourquoi l’ai-je retenu ? Celles et ceux qui ont déjà parcouru quelques-uns de mes CR précédents savent que je donne la priorité à : un budget accessible, les commodités « motardes » ( garage ou abri sécurisé, proximité avec un point de ravitaillement carburant, et ravitaillement en « vivres » pour éventuel pique-nique en balade ). Un plus étant la possibilité qu’offre l’hotel pour une restauration sur place ( en soirée, au retour de balade ). Et là.... « Carton Plein ! »
L’hotel offre donc les options suivantes : le petit-dej et le repas du soir . Concernant ce dernier il convient d’en avertir l’hotel la veille pour le repas du lendemain soir. Pourquoi ?
Tout simplement parce que c’est du « cuisiné maison » , fait par le patron et avec des produits locaux majoritairement ( provenance des marchés du jour et commerces du village ).
Un petit mot sur le menu servi ce soir-là : Assiette de jambon cru et melon, tomates farcies et son blé doré, fromage en faisselle nappé au miel de lavande ( la vache ! Pardon, mais un pur délice, goût et parfum...d’enfer ! ) et pour combler une tartelette aux pommes caramélisées...wouaaah ! Y’a pas à dire, il sait la manier sa cuillère de bois Laurent !!)
Pas d’alcool pour moi because déjà bien rincé par la balade du jour, donc pas besoin de petit « Night Cap » supplémentaire.
Je ne développe pas plus, si vous décidez d’y faire escale Katia et Laurent, les maîtres de l’établissement vous fournirons tous les détails pratiques.
Je voudrais m’arrêter un instant sur la qualité de l’accueil que nous avons reçu de leur part. C’est assez extraordinaire.
Imaginez que vous arriviez avec votre Multistrada préférée et qu’a peine béquillée la machine, une brave dame tout sourire vient vous montrer tout de suite OÙ va loger votre bécane !
Dans un garage fermé, uniquement réservé vélos et motos ! Et suffisamment spacieux pour loger pas mal de Riders
Ensuite elle continuera à vous expliquer comment faire usage du garage puis passera aux commodités hôtelières et culinaires. Tout cela en vous donnant le sentiment d’être un...VIP. Suggérer tout cela nécessite un réel talent dépassant les aptitudes requises pour tenir pareil commerce.
Ce qui m’a le plus interpellé c’est l’extreme gentillesse de ce couple d’hoteliers et leur disponibilité de tous les instants. Bref, j’ai beaucoup, beaucoup apprécié
Katia, notre hôtesse…
Alors attention, si vous recherchez un hôtel farci « d’étoiles » façon Voie Lactée du Groupe Accor ou autre du même acabit, ce ne sera pas le bon choix pour vous. Néanmoins, si comme votre serviteur, vous privilégiez la simplicité, la gentillesse, la convivialité, les conseils et la volonté constante de rendre service vous avez trouvé la bonne adresse. Et personnellement j’étais R-A-V-I !
Quid des commodités hôtelières ? Chambre double, SdB/Toilettes, TV, liaison Web par WiFi, et surtout le garage. Bien fermé. Tarif selon la durée du séjour avec un prix d’appel aux alentours de 71 à 93 € ( chambre simple à triple), à vérifier auprès de l’hotel selon vos dates.
Pour le ravitaillement pétrole, la station d’un Intermarché ( prendre immédiatement à gauche en sortant du garage de l’hotel) est accessible à environ 1 km . En journée ouvrée paiement en sortie et sinon par CB à la pompe ( E95 et E98 ).
Pour retirer quelques espèces un distributeur de billet se trouve à 50 m de l’hotel, accessible H24.
Ensuite vous êtes à 5 mn à pied du centre du village où plusieurs commerces se tiennent dans une zone de plus ou moins 300 m de circonférence : cafés, restaurants, pizzeria, bar-tabac, artisan nougatier, boulanger, presse, échoppe d’artisanat provençal. Un peu plus excentrée se trouve une esplanade pour boulomanes et autres promeneurs d’où on aperçoit le Ventoux sur la ligne de crête, à l’horizon.
L’artisan Nougatier…
Le Ventoux, noyé dans la lumière crépusculaire ( désolé pour la piètre qualité du cliché, l’optique d’un smartphone ne vaut pas celle d’un 400 mm !)
Chose marrante, certaines rues du village portent des noms assez évocateurs...
Et d’autres rappellent les venelles moyenâgeuses. Un voyage dans le temps....
Autres aperçus du village…
Si vous avez la super flemme, le coup de pompe après Road-Trip, vous pouvez tenter un petit restau Vietnamien attenant à l’hotel ; au cas au vous auriez envie de manger exotique ( nota : pas testé. NDLR).
Et voilà brossé le tableau des modalités pratiques du lieu de villégiature. Si vous êtes peu familier avec les curiosités à découvrir dans la région ; hormis la grimpette du Ventoux, Katia et Laurent sont une source intarissable d’informations et de suggestions de balades . Cela dit pour celles et ceux qui résident hors Vaucluse et départements limitrophes.
J’étais bien rincé après la journée de liaison et donc j’ai roupillé comme jamais. Ayant tendance à l’insomnie, là je dois dire que j’ai « ronqué » comme un gros bébé, sans ouvrir l’oeil une seule fois. Quel calme ! Et au petit matin les oiseaux entonnèrent un joli prélude à la journée naissante. Bref, que du bonheur, je vous dis !
Voilà pour la,première journée de ce petit Road-Trip Vauclusien. La suite à venir dans le 2e épisode
...To be continued !
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Des gens sympathiques et ayant un réel sens du partage. En dehors du fait qu’il faut faire « fonctionner la boutique » ils rajoutent spontanément des petits plus très appréciés. A tel point qu’ils m’ont donné l’impression d’etre autre chose qu’un…client !
