Cher motard, des nouveaux gommards, c’est comme de nouvelles godasses : ça se prépare !
Avec bon « grip », pas de flip !
( j’en ai des tonnes comme çà pour justifier une soudaine envie de balade moto )
Fort de cette maxime érigée en « bonne raison » pour filer aux quatre vents, je me suis dit que c’était une bonne excuse pour remettre au lendemain peinture, soudure et autres enluminures qui attendaient que « Messire » se mette à l’oeuvre.
La fameuse liste des « travaux à faire » , de la case « Printemps » allait glisser sournoisement vers la case « Eté ». Pas bien grave car j’avais décidé qu’il valait mieux rouler pour roder mes nouveaux pneus.
Avec mes rêveries habituelles ; appartenant plus à la Fiction qu’à la Science, je me pris à penser qu’il existait, peut-être, un « produit », un élixir, un onguent quelconque à passer sur la rondeur de toute la bande de roulement pour lui conférer, rapidement, une « accroche » convenable.
J’ai parcouru nombre de boutiques et autres échoppes en cherchant cet hypothétique poudre magique. Les regards ébahis se le disputaient au rictus navré quand ce n’était pas quelques quolibets promptement déversés dans mes esgourdes, a propos de ma santé mentale …( nota : à ne pas prendre au sérieux, hein ! Je délire un peu là )…
Bon allez, on abandonne le chapitre « fiction » pour revenir à la réalité d’un matin aux promesses ensoleillées. Après les dernières colères célestes qui déversèrent leurs blâmes sous forme de pluies torrentielles et autres bombardements de grêlons, ça fait du bien de revoir un coin de ciel bleu.
« Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai… » faire une petite sortie en boucle avec un hors-d’œuvre façon « lande provençale » avec son content de petites routes sinueuses et pour finir par un entremet côtier, connu, mais toujours excellent.
Mise en route et première escale rapide pour un ravitaillement « pétrole » avant de me diriger vers l’entrée de la Vallée du Gapeau et son cortège de points de passage. Solliès, Belgentier, puis bifurcation vers signes par la D262, avant Méounes.
Ce petit tronçon de départementale est bien plaisant avec suffisamment de courbes pour adopter un rythme moins apathique que d’habitude, résolution prise vu que j’étais « solo » et donc, il n’y avait que moi à qui je puisse faire « peur ».
Bon, dans les limites des bornes à ne pas dépasser vu que je ne suis toujours pas devenu, entre temps, un fin pilote. De plus, gardons à l’esprit que le motif de sortie ; en dehors de son agrément, était de rôder mon train de pneus !
Ensuite, on n’est pas tout seul sur la route, quoique… une fois passé sur la D262 ; et après avoir scotché sur place un groupuscule de cyclistes j’ai pu un peu, juste un peu, allumer la gamelle en faisant quand même gaffe à ne pas m’en prendre une !
On évite une tarte aux gravillons, soigneusement posée en entrée de courbe, puis on repart en tordant un peu la poignée, si chère à ce vieux « Ed » …Édouard Bracame, Off-course.
Je me remets dans l’axe et on continue joyeusement. Pas trop d’angle car pas trop confiance en moi pour faire le mariole, et encore moins en me rappelant que les Scorpions Trail II n’ont pas encore des « dards » suffisamment acérés pour me garder…en un seul morceau.
Enfin, cette route, si agréable qu’elle soit, recèle quand même des alternances de « plages » ensoleillées et d’autres ombragées et donc humides si on se rappelle l’heure matinale.
Méfies-toi mon bonhomme, un « drift » malvenu pourrait sérieusement mettre en berne ton enthousiasme et tout le reste…définitivement.
Mais non, c’est tout bon. Ça passe et ça ne casse pas. Mais soudain, devant moi semble s’éterniser un « Kangoo », pas vraiment roux. Plutôt gris « passable » voire passé.
Le burlesque semble avoir quelque velléité de « challenge » genre course de côte improvisée. Il accélère le bougre. Suffisamment pour me présenter une zone de « rabattement » trop aléatoire pour que je tente hardiment ; et sûrement imprudemment de le dépasser.
Pas de bol mon gars, j’ai fermé le robinet à testostérone et donc, tu vas jouer tout seul. Une aire de « parking » ; appelons-là comme ça, se présente et je stoppe. Je laisse fuir le pénible qui, pour le coup, n’aura pas la joie de remporter la « spéciale » Belgentier-Signes…si ce n’est pas défaut et abandon.
Ne confondons pas, là, c’est la route. La vraie. Le circuit du Castellet est un peu plus loin après Signes. Bon, d’accord, je doute fort qu’il y ait une épreuve qualificative pour le Kangoo Trophy. En attendant il a passé toutes les « Qualif’ » pour andouille graduée.
Cette petite halte est finalement bienvenue. Cela permet de reprendre son calme, de boire un bon coup d’eau fraîche et de repartir en reprenant mon rythme choisi.
L’imprudent sera rejoint au village de Signes en train de baguenauder sur le tronçon « Spécial 30 » ou les abords d’établissements scolaires sont copieusement signalés et barricadés pas des « Dos d’Âne » ou « Gendarmes Couchés », c’est selon.
Allez, je grimpe tranquille vers le Circuit du Castellet que je longerai à vitesse respectueuse, « because » les photographes-radaristes de la maréchaussée s’y embusquent fréquemment et quand tu les « as vu » ben… « tu as été eu ! »… Trop tard.
Après çà je tourne à gauche et je descends en savourant le décor, en même temps que je m’amuse à essayer de « dessiner » des trajectoires propres.
Cette route aussi a triste réputation. Trop d’énervés surchargés d’adrénaline y ont laissé leur peau en commettant l’erreur de quitter le Circuit Paul Ricard en omettant de laisser redescendre leur taux « d’hormones » avant de reprendre le guidon sur…la route !
Quand on parle de malheur… en arrivant en vue des dernières courbes avant le Beausset ça ralentit fortement devant et ça bouchonne d’un coup. Je redescends à vitesse de « l’homme qui marche » et je suis, comme à confesse, la file de motards qui remonte doucement la longue file de véhicules arrêtés.
Voie à contre sens bloquée. Apparemment un accident a du se produire car tous les « secours » sont là. Plusieurs véhicules des Pompiers, le S.M.U.R. ( mauvais ça ! ) et la Gendarmerie.
Finalement on finit « en haut » de la file et malheureusement on entre-aperçoit plusieurs débris sur la voie opposée. Malgré mon bref regard je ne parviens pas à identifier le(s) « véhicule(s)» impliqué(s).
De toute façon ce voyeurisme ne m’a jamais attiré, même avant mes orientations professionnelles. Je n’ai qu’une envie, m’éloigner au plus vite.
Les Gendarmes nous font passer en file indienne avant les voitures et je tente d’oublier rapidement ce triste évènement.
Je laisse le Beausset derrière moi et en me dirigeant vers Saint-Anne d’Évenos, je croise une « bande » de Bikers qui me saluent tous. Il y en avait tellement que je me suis dit que ce devait être un « Club » entier en balade. Sympas les « Harley-Drivers ».
Après le village de Saint-Anne d’Évenos, j’arrive dans les Gorges d’Ollioulles. Petit parcours toujours sympa avec ces courbes et virages taillés dans un « défilé » rocheux aussi stimulant à « rouler » qu’à regarder…
10h et quelques…allez je bifurque direction La Seyne sur Mer avec l’idée d’aller boire un petit café à la Tamarisienne, café, bar, restaurant sur la corniche de Tamaris que je connais bien, vu que quand je bosse et que j’arrive à « gratter » une quinzaine de minutes sur mon planning pro j’y fait une brève escale en « pause-café ».
Toujours aussi sympa l’accueil. J’ai à peine quitté mon casque et posé mon séant que le petit jus arrive. Cette brave Sandrine m’avait déjà préparé mon petit café avant même que je me pose.
Quelques mots échangés et la revoilà repartie de table en table. Quant à moi je savoure mon café et l’instant de tranquillité en perdant mon regard sur la baie de Tamaris.
Si vous passez par-là je vous conseille le stop-over.
Allez, tant qu’on y est on va s’offrir une dernière suite de virolos aller-retour en mettant le cap sur Saint-Mandrier. Comme d’hab’ ça tourne bien. Je vais aller jeter un coup d’œil à l’horizon vers la plage de la Coudoulière, toujours aussi rocailleuse mais encore peu fréquentée.
L’horizon au large de la Coudoulière :
C’est sympa de se préoccuper de ces petites bêtes ! :
La Corniche Bonaparte :
Quel calme d’un coup. Une petite pause histoire de s’hydrater un peu plus ; le T-Shirt sous le blouson est déjà à tordre.
Allez, un dernier regard pour impressionner ses mirettes et je repars par le sens inverse. A nouveau petit festival de courbes et virages avant de longer la Corniche de Tamaris, puis Bonaparte, direction Toulon et…maison

Je fais une dernière halte photo aux abords du Fort de l’Eguilette où l’on peut admirer la Rade de Toulon et les navires à quai aux appontements de la Base Navale.
Les appontements de la Base Navale de Toulon :

Dernier clin d’œil et dernière partition des cylindres desmo avant de rejoindre mes pénates, juste avant d’être…trop cuit.

Voilà, c’était une balade « paillasson », sur le pas de la porte. Je n’ai pas voulu « monter » plus haut dans le département car je n’étais pas sur de trouver les routes en bon état et dégagées après les intempéries de ces dernières semaines.
Ce n’était pas loin, pas nouveau, mais ça fait toujours un bien fou de s’échapper… quel que soit le prétexte !
Ciao Amici…. A la prochaine
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