Quand la Terre rejoint…la Mer !
Publié : 08 mars 2024 18:57
J’avais envie de commencer une série de RT/CR sur divers lieux de la périphérie Toulonnaise, et au-delà. Mais vu la morosité s’annonçant pour le week-end, je n’ai pas été long à me décider pour un petit RT local et quelques « histoires » à vous raconter.
Les sites visités :
L’Histoire est constituée, au départ, de « petits événements » qui vont s’amalgamer dans les mémoires et laisseront des traces dans les lieux et les esprits.
Au-delà des souvenirs, certains endroits recèlent quelques éléments matériels permettant d’apprendre ou de se rappeler qu’en ces « lieux » s’est passé quelque-chose qui a changé le destin de quelques hommes ou femmes puis, plus tard, a modifié à jamais l’Histoire de l’Humanité et, probablement, son devenir.
Je vais vous parler aujourd’hui des premiers pas de l’Aventure des Hommes sous les Mers. Et pour d’autres, hélas, les derniers « pas ». Comment tout a commencé ; tout au moins pour « l’ère moderne », et quelles traces et autres lieux de mémoire demeurent et comment, lors d’une balade moto, la Terre finit par rejoindre La Mer !
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré, fasciné par cette frontière où la Terre finissait et là où La Mer commençait. A tel point que j’ai suivi ce chemin qui avait été découvert par « des pionniers », et j’ai réussi à mener une vie partagée entre ces deux univers.
Tout a commencé il y a très longtemps. Mais il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que les progrès de la « technologie » permettent, enfin, à l’Homme de s’initier à l’exploration du Royaume de Neptune.
Nous sommes en « pleine terre » d’Aveyron où naquirent deux hommes de cette belle région . L’un est ingénieur des Mines et le second Officier de Marine. Le premier a inventé un appareil respiratoire ( en 1860 ) permettant aux mineurs de survivre en atmosphère polluée par les gaz de charbon et leur explosion, les fameux « coups de grisou ». Le second a adapté cet appareil aux fins d’incursion en milieu subaquatique.
L’ingénieur et le marin unirent leurs talents et inventèrent le premier système respiratoire utilisable en « plongée » sous la mer ( 1864 ). En somme le premier système utilisé par les scaphandriers autonomes. Si vous passez un jour dans la petite ville Aveyronnaise d’Espalion, je vous recommande la visite du musée relatant toute leur aventure.
Par ailleurs Jules Verne s’en est inspiré pour décrire les explorations sous-marines de son héros, le Capitaine Némo et de ses compagnons dans son célèbre roman :
Vingt-mille Lieues sous les Mers !
Bien que précurseurs en ce domaine, leur invention manquait d’autonomie et de « souplesse » d’utilisation.
Il fallut « attendre » la fin de la seconde guerre mondiale pour qu’un autre marin et un autre ingénieur modernisent le système en le rendant plus léger, fiable et parfaitement adapté à la plongée sous-marine moderne :
Le Lieutenant de Vaisseau Jacques-Yves Cousteau et l’Ingenieur Émile Gagnan.
Cousteau fut très vite enchanté par ses brèves plongées en apnée à tel point qu’il se mit en quête d’un système pouvant permettre à l’Homme des temps de plongée plus importants que les quelques minutes « sans respirer » le limitant jusqu’alors.
Il reprit les « inventions » des deux Aveyronnais et avec l’aide d’Emile Gagnan ils créèrent le premier détendeur à volume de service variable quelle que soit la profondeur atteinte.
Le scaphandre Autonome Moderne était né.
Cousteau et Gagnan expérimentèrent leur prototype avec trois autres marins, Frédéric Dumas, Philippe Tailliez et Léon Vèche.
On les surnomma les « Mousquemers ». ( Néologisme par analogie aux « Mousquetaires » d’Alexandre Dumas NDLR )
Lors de votre balade vous pourrez découvrir une petite stèle* avec une plaque commémorative retraçant leurs premières plongées en 1943, à Bandol, dans l’anse de la Plage du Barry.
Notre premier point de « mémoire » pour cette balade historico-touristique. On sait que ces premières plongées furent celles qui décidèrent du destin de Pionnier de l’Océanographie et de l’Exploration Sous-Marine mise à la portée de tous par cet homme qui restera dans la Mémoire Collective comme « Le Commandant » Cousteau.
La balade se poursuit en longeant la Baie de Bandol, magnifique démarcation, là-encore, entre laTerre et la Mer.
On arrive à Sanary sur Mer et là aussi des témoignages de la conquête sous-marine sont visibles.
Tout d’abord le musée Frédéric Dumas, natif de Sanary, où figure retracée toute sa vie de pionnier de la plongée avec ses compagnons ainsi qu’une exposition de multiples matériels et équipements utilisés à l’epoque :
Musée Frédéric Dumas
Salle Maurice Fargues
12, rue Lauzet Aîné
83110 SANARY-SUR-MER
Ensuite, on continuera en se dirigeant vers la commune de Six-Fours, toujours en longeant la mer.
Avant de quitter Sanary et d’embouquer le bord de mer, il y a un « étrange objet », posé dans le Jardin du Luino. C’est une tourelle de Plongée en Grande Profondeur ( 450 m ). Elle fut offerte par Henri-Germain Delauze, feu PDG et fondateur de la Comex ( COmpagnie Maritime d’EXpertise ) un autre pionnier de la Plongée Profonde ( Plongée dite « à Saturation » très utilisée dans le monde exigeant de l’industrie pétrolière Off-Shore ).
Je ne développerai pas plus les extraordinaires destinées de ces pionniers car, par bien des aspects, leur vie est une vraie « saga », difficile à résumer en quelques paragraphes.
Néanmoins pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus, nombre de sites web retracent avec précision toute l’étendue de leur contribution à la fascinante Aventure de l’Homme Sous La Mer.
On quitte Sanary et en se dirigeant vers Six-Fours . Vous allez longer une grande plage, parallèle à la route et orientée plein Ouest : surnommée « Brutal Beach », un spot très apprécié des véliplanchistes par fort Mistral.
Ensuite on ira découvrir la Pointe du Brusc où vous attend la Venus du Gaou. Une sculpture d’une vénus de pierre fièrement posée sur un promontoire rocheux. Inaugurée en 1961, elle avait été créée par le sculpteur Robert Forrer.
La légende raconte qu'elle est le symbole de l'osmose entre la terre et la mer, une vénus sortant de la mer, le regard tourné vers le Brusc. En quelque sorte l’inverse du désir d’incursion subaquatique des Hommes.
Elle a été « rénovée » en 2012. Cette sculpture m’a inspiré pour que je travaille un peu la lumière et les effets spéciaux en photographie, ce qui a abouti à cette « vision » toute perso
Juste un petit « détail technique » il ne vous sera pas possible d’aller au pied de la Vénus du Gaou avec votre moto et encore moins avec une voiture. 300 m avant sont disposés deux parking et ensuite il faudra y aller à pied.
Je ne recommande pas de « resquiller », même en deux-roues, les pandores locaux ne rigolent pas. Mais bon, quelques minutes de marche ce n’est pas insurmontable pour admirer, de près, la Vénus et le panorama de la Pointe du Brusc.
On continuera notre balade pour aller vers un autre lieu chargé de « mémoire », de l’autre côté de la rade de Toulon, avant le Mourillon, à la Pointe de la Mitre :
La Tour Royale, le Monument National des Sous-Mariniers et le Bathyscaphe FNRS III.
Une fois de plus nous voilà à un autre « bout de la terre », là où commence la mer. En ce lieu cohabitent trois « témoins »silencieux d’autres événements ayant marqué l’Histoire et l’histoire des Hommes de Mer.
La Tour Royale, tout d’abord. Fortification imposante, œuvre d’un architecte Italien ( Jean-Antoine de la Porta ), qui signe la conception et la réalisation de cette batterie de défense côtière protégeant l’entree de la Rade. Sur demande, en 1513, du monarque de l’époque, Louis XII. Sa construction s’étendît sur une décennie, de 1514 à 1524. Quelques navires firent les frais, nous enseigne la légende, du tonnerre de ses canons et ils rejoignirent les profondeurs marines mais sans le vouloir. Ironie de l’Histoire !
En 1951 elle devient une annexe du Musée de la Marine puis en 2007-2008 elle est rachetée par la Ville de Toulon, classée monument historique elle est incluse dans le Parc Paysager qu’a aménagé la municipalité d’une superficie de 3,5 hectares. La Tour se visite pendant la saison estivale et lors des Journées Européennes du Patrimoine.
Là-aussi, je vous livre ma composition photographique où j’ai « joué » avec les lumières de l’Aube et « corsé » la saturation colorimétrique pour une interprétation à ma « sauce » !
Le Monument National des Sous-Mariniers.
C’est un monument dédié à la mémoire de ceux qui ont péri en mer, disparus avec leur vaisseau, au service de La Défense de notre Pays.
Ici aussi la, « symbolique » est présente avec cet endroit choisi pour l’ériger. Une pointe avancée vers la mer en même temps qu’un azimut portant sur l’entree et la sortie de la Rade de Toulon. Une frontière entre deux mondes. Le monument lui-même est constitué d’un « kiosque » de sous-marin devant lequel figure une mère et son enfant. Symbole des familles endeuillées. Puis les « plaques » gravées du nom des disparus. Longue litanie qui étreint le cœur...
Pour les marins, les Sous-Mariniers représentent une élite. Je partage cet avis car il faut acquérir une haute « technicité », une maitrise plurielle des aptitudes nécessaires pour naviguer dans un submersible. Et surtout, surtout, avoir un « carafon » à la psychologie en « platine massif ».
Ce n’est pas donné à tout le monde de parcourir les abysses. Il faut résister à l’isolement, la « fausse routine », la coupure totale avec la Terre et au moindre « petit pépin » le fier engin risque de se transformer en dernière demeure.
Il n’y a aucune place pour « l’erreur ». La sélection pour ce Corps d’Elite est impitoyable et constamment remise en question.
En dehors des « faits de guerre » bon nombre de Sous-Mariniers ont perdu la vie accidentellement.
En 1968 le sous-marin La Minerve a disparu en plongée, lors d’une mission d’entrainement et l’épave n’a été « retrouvée » qu’en 2019 !
52 hommes, pour une grande majorité très jeunes, ont perdu la vie.
Ce monument se veut un hommage National, en même temps qu’un lieu de mémoire et de recueillement. Dans nombre de nos ports existe, souvent, un monument pour les marins ayant péri en mer. Jusqu’en 2009, aucun n’existait pour nos sous-mariniers. Cette « injustice » est enfin réparée.
Non loin figure, sur la gauche, en contrebas de la Tour Royale, un autre « monument » disposé sur deux supports en béton : Le Bathyscaphe FNRS III
En 2009 il était moins corrodé et mieux entretenu ....

....qu’aujourd’hui !


Cet engin submersible ( conception et fabrication 1951~1953 ) est le fruit d’une collaboration tripartite entre le Fond National de Recherche Scientifique Belge, La Marine Nationale Française et le Professeur ; de nationalité Suisse, Auguste Piccard.
Détenteur de plusieurs records de plongée abyssale dont le plus significatif fut celui de la plongée à 4050 m, au large du Sénégal en 1954.
Cependant plusieurs désaccords entre le Professeur Piccard et l’ingénieur de la Marine, André Gempp mirent fin à la collaboration entre L’Etat Français et l’inventeur Suisse.
Piccard quitta le programme Français des Bathyscaphes d’Exploration et partit poursuivre ses projets avec...les Italiens !
Au sujet des Bathyscaphes, leurs principes de plongée et leur épopée sont largement documentés sur le Net.
On peut quand même reconnaître avec admiration le génie d’Auguste Piccard dans les choix techniques retenus pour l’Exploration des Grandes Profondeurs. Ce « visionnaire »scientifique est détenteur du record absolu de plongée abyssale avec la profondeur de 10900 m ; à bord du bathyscaphe Trieste en 1958 dans la Fosse des Mariannes.
Et voilà le terme de cette balade où, tout en parcourant en deux-roues le Littoral Varois, on effectue un « voyage » touristique et...historique.
À bientôt les Fadas, pour un autre épisode !
ADDENDUM
* Il n’y a pas de photo de la stèle en question car le jour de la balade des travaux de réfection de la chaussée m’ont empêché de pouvoir approcher les lieux.
Les photos disponibles sur le web ne peuvent être « copiées » pour des raisons évidentes de droit d’auteur. Et comme,je respecte le travail d’autrui en la matière...
Envoyé de mon iPad en utilisant Tapatalk Pro
Les sites visités :
L’Histoire est constituée, au départ, de « petits événements » qui vont s’amalgamer dans les mémoires et laisseront des traces dans les lieux et les esprits.
Au-delà des souvenirs, certains endroits recèlent quelques éléments matériels permettant d’apprendre ou de se rappeler qu’en ces « lieux » s’est passé quelque-chose qui a changé le destin de quelques hommes ou femmes puis, plus tard, a modifié à jamais l’Histoire de l’Humanité et, probablement, son devenir.
Je vais vous parler aujourd’hui des premiers pas de l’Aventure des Hommes sous les Mers. Et pour d’autres, hélas, les derniers « pas ». Comment tout a commencé ; tout au moins pour « l’ère moderne », et quelles traces et autres lieux de mémoire demeurent et comment, lors d’une balade moto, la Terre finit par rejoindre La Mer !
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré, fasciné par cette frontière où la Terre finissait et là où La Mer commençait. A tel point que j’ai suivi ce chemin qui avait été découvert par « des pionniers », et j’ai réussi à mener une vie partagée entre ces deux univers.
Tout a commencé il y a très longtemps. Mais il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que les progrès de la « technologie » permettent, enfin, à l’Homme de s’initier à l’exploration du Royaume de Neptune.
Nous sommes en « pleine terre » d’Aveyron où naquirent deux hommes de cette belle région . L’un est ingénieur des Mines et le second Officier de Marine. Le premier a inventé un appareil respiratoire ( en 1860 ) permettant aux mineurs de survivre en atmosphère polluée par les gaz de charbon et leur explosion, les fameux « coups de grisou ». Le second a adapté cet appareil aux fins d’incursion en milieu subaquatique.
L’ingénieur et le marin unirent leurs talents et inventèrent le premier système respiratoire utilisable en « plongée » sous la mer ( 1864 ). En somme le premier système utilisé par les scaphandriers autonomes. Si vous passez un jour dans la petite ville Aveyronnaise d’Espalion, je vous recommande la visite du musée relatant toute leur aventure.
Par ailleurs Jules Verne s’en est inspiré pour décrire les explorations sous-marines de son héros, le Capitaine Némo et de ses compagnons dans son célèbre roman :
Vingt-mille Lieues sous les Mers !
Bien que précurseurs en ce domaine, leur invention manquait d’autonomie et de « souplesse » d’utilisation.
Il fallut « attendre » la fin de la seconde guerre mondiale pour qu’un autre marin et un autre ingénieur modernisent le système en le rendant plus léger, fiable et parfaitement adapté à la plongée sous-marine moderne :
Le Lieutenant de Vaisseau Jacques-Yves Cousteau et l’Ingenieur Émile Gagnan.
Cousteau fut très vite enchanté par ses brèves plongées en apnée à tel point qu’il se mit en quête d’un système pouvant permettre à l’Homme des temps de plongée plus importants que les quelques minutes « sans respirer » le limitant jusqu’alors.
Il reprit les « inventions » des deux Aveyronnais et avec l’aide d’Emile Gagnan ils créèrent le premier détendeur à volume de service variable quelle que soit la profondeur atteinte.
Le scaphandre Autonome Moderne était né.
Cousteau et Gagnan expérimentèrent leur prototype avec trois autres marins, Frédéric Dumas, Philippe Tailliez et Léon Vèche.
On les surnomma les « Mousquemers ». ( Néologisme par analogie aux « Mousquetaires » d’Alexandre Dumas NDLR )
Lors de votre balade vous pourrez découvrir une petite stèle* avec une plaque commémorative retraçant leurs premières plongées en 1943, à Bandol, dans l’anse de la Plage du Barry.
Notre premier point de « mémoire » pour cette balade historico-touristique. On sait que ces premières plongées furent celles qui décidèrent du destin de Pionnier de l’Océanographie et de l’Exploration Sous-Marine mise à la portée de tous par cet homme qui restera dans la Mémoire Collective comme « Le Commandant » Cousteau.
La balade se poursuit en longeant la Baie de Bandol, magnifique démarcation, là-encore, entre laTerre et la Mer.
On arrive à Sanary sur Mer et là aussi des témoignages de la conquête sous-marine sont visibles.
Tout d’abord le musée Frédéric Dumas, natif de Sanary, où figure retracée toute sa vie de pionnier de la plongée avec ses compagnons ainsi qu’une exposition de multiples matériels et équipements utilisés à l’epoque :
Musée Frédéric Dumas
Salle Maurice Fargues
12, rue Lauzet Aîné
83110 SANARY-SUR-MER
Ensuite, on continuera en se dirigeant vers la commune de Six-Fours, toujours en longeant la mer.
Avant de quitter Sanary et d’embouquer le bord de mer, il y a un « étrange objet », posé dans le Jardin du Luino. C’est une tourelle de Plongée en Grande Profondeur ( 450 m ). Elle fut offerte par Henri-Germain Delauze, feu PDG et fondateur de la Comex ( COmpagnie Maritime d’EXpertise ) un autre pionnier de la Plongée Profonde ( Plongée dite « à Saturation » très utilisée dans le monde exigeant de l’industrie pétrolière Off-Shore ).
Je ne développerai pas plus les extraordinaires destinées de ces pionniers car, par bien des aspects, leur vie est une vraie « saga », difficile à résumer en quelques paragraphes.
Néanmoins pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus, nombre de sites web retracent avec précision toute l’étendue de leur contribution à la fascinante Aventure de l’Homme Sous La Mer.
On quitte Sanary et en se dirigeant vers Six-Fours . Vous allez longer une grande plage, parallèle à la route et orientée plein Ouest : surnommée « Brutal Beach », un spot très apprécié des véliplanchistes par fort Mistral.
Ensuite on ira découvrir la Pointe du Brusc où vous attend la Venus du Gaou. Une sculpture d’une vénus de pierre fièrement posée sur un promontoire rocheux. Inaugurée en 1961, elle avait été créée par le sculpteur Robert Forrer.
La légende raconte qu'elle est le symbole de l'osmose entre la terre et la mer, une vénus sortant de la mer, le regard tourné vers le Brusc. En quelque sorte l’inverse du désir d’incursion subaquatique des Hommes.
Elle a été « rénovée » en 2012. Cette sculpture m’a inspiré pour que je travaille un peu la lumière et les effets spéciaux en photographie, ce qui a abouti à cette « vision » toute perso
Juste un petit « détail technique » il ne vous sera pas possible d’aller au pied de la Vénus du Gaou avec votre moto et encore moins avec une voiture. 300 m avant sont disposés deux parking et ensuite il faudra y aller à pied.
Je ne recommande pas de « resquiller », même en deux-roues, les pandores locaux ne rigolent pas. Mais bon, quelques minutes de marche ce n’est pas insurmontable pour admirer, de près, la Vénus et le panorama de la Pointe du Brusc.
On continuera notre balade pour aller vers un autre lieu chargé de « mémoire », de l’autre côté de la rade de Toulon, avant le Mourillon, à la Pointe de la Mitre :
La Tour Royale, le Monument National des Sous-Mariniers et le Bathyscaphe FNRS III.
Une fois de plus nous voilà à un autre « bout de la terre », là où commence la mer. En ce lieu cohabitent trois « témoins »silencieux d’autres événements ayant marqué l’Histoire et l’histoire des Hommes de Mer.
La Tour Royale, tout d’abord. Fortification imposante, œuvre d’un architecte Italien ( Jean-Antoine de la Porta ), qui signe la conception et la réalisation de cette batterie de défense côtière protégeant l’entree de la Rade. Sur demande, en 1513, du monarque de l’époque, Louis XII. Sa construction s’étendît sur une décennie, de 1514 à 1524. Quelques navires firent les frais, nous enseigne la légende, du tonnerre de ses canons et ils rejoignirent les profondeurs marines mais sans le vouloir. Ironie de l’Histoire !
En 1951 elle devient une annexe du Musée de la Marine puis en 2007-2008 elle est rachetée par la Ville de Toulon, classée monument historique elle est incluse dans le Parc Paysager qu’a aménagé la municipalité d’une superficie de 3,5 hectares. La Tour se visite pendant la saison estivale et lors des Journées Européennes du Patrimoine.
Là-aussi, je vous livre ma composition photographique où j’ai « joué » avec les lumières de l’Aube et « corsé » la saturation colorimétrique pour une interprétation à ma « sauce » !
Le Monument National des Sous-Mariniers.
C’est un monument dédié à la mémoire de ceux qui ont péri en mer, disparus avec leur vaisseau, au service de La Défense de notre Pays.
Ici aussi la, « symbolique » est présente avec cet endroit choisi pour l’ériger. Une pointe avancée vers la mer en même temps qu’un azimut portant sur l’entree et la sortie de la Rade de Toulon. Une frontière entre deux mondes. Le monument lui-même est constitué d’un « kiosque » de sous-marin devant lequel figure une mère et son enfant. Symbole des familles endeuillées. Puis les « plaques » gravées du nom des disparus. Longue litanie qui étreint le cœur...
Pour les marins, les Sous-Mariniers représentent une élite. Je partage cet avis car il faut acquérir une haute « technicité », une maitrise plurielle des aptitudes nécessaires pour naviguer dans un submersible. Et surtout, surtout, avoir un « carafon » à la psychologie en « platine massif ».
Ce n’est pas donné à tout le monde de parcourir les abysses. Il faut résister à l’isolement, la « fausse routine », la coupure totale avec la Terre et au moindre « petit pépin » le fier engin risque de se transformer en dernière demeure.
Il n’y a aucune place pour « l’erreur ». La sélection pour ce Corps d’Elite est impitoyable et constamment remise en question.
En dehors des « faits de guerre » bon nombre de Sous-Mariniers ont perdu la vie accidentellement.
En 1968 le sous-marin La Minerve a disparu en plongée, lors d’une mission d’entrainement et l’épave n’a été « retrouvée » qu’en 2019 !
52 hommes, pour une grande majorité très jeunes, ont perdu la vie.
Ce monument se veut un hommage National, en même temps qu’un lieu de mémoire et de recueillement. Dans nombre de nos ports existe, souvent, un monument pour les marins ayant péri en mer. Jusqu’en 2009, aucun n’existait pour nos sous-mariniers. Cette « injustice » est enfin réparée.
Non loin figure, sur la gauche, en contrebas de la Tour Royale, un autre « monument » disposé sur deux supports en béton : Le Bathyscaphe FNRS III
En 2009 il était moins corrodé et mieux entretenu ....

....qu’aujourd’hui !


Cet engin submersible ( conception et fabrication 1951~1953 ) est le fruit d’une collaboration tripartite entre le Fond National de Recherche Scientifique Belge, La Marine Nationale Française et le Professeur ; de nationalité Suisse, Auguste Piccard.
Détenteur de plusieurs records de plongée abyssale dont le plus significatif fut celui de la plongée à 4050 m, au large du Sénégal en 1954.
Cependant plusieurs désaccords entre le Professeur Piccard et l’ingénieur de la Marine, André Gempp mirent fin à la collaboration entre L’Etat Français et l’inventeur Suisse.
Piccard quitta le programme Français des Bathyscaphes d’Exploration et partit poursuivre ses projets avec...les Italiens !
Au sujet des Bathyscaphes, leurs principes de plongée et leur épopée sont largement documentés sur le Net.
On peut quand même reconnaître avec admiration le génie d’Auguste Piccard dans les choix techniques retenus pour l’Exploration des Grandes Profondeurs. Ce « visionnaire »scientifique est détenteur du record absolu de plongée abyssale avec la profondeur de 10900 m ; à bord du bathyscaphe Trieste en 1958 dans la Fosse des Mariannes.
Et voilà le terme de cette balade où, tout en parcourant en deux-roues le Littoral Varois, on effectue un « voyage » touristique et...historique.
À bientôt les Fadas, pour un autre épisode !
ADDENDUM
* Il n’y a pas de photo de la stèle en question car le jour de la balade des travaux de réfection de la chaussée m’ont empêché de pouvoir approcher les lieux.
Les photos disponibles sur le web ne peuvent être « copiées » pour des raisons évidentes de droit d’auteur. Et comme,je respecte le travail d’autrui en la matière...
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